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21 juin 2011

Licenciement : on avance enfin

Depuis le mois d'avril 2011, je relance souvent mon employeur au sujet de mon devenir dans l'entreprise. En décembre dernier, face aux contraintes de mon état de santé, je lui demandais si le télétravail était possible. Techniquement, cette solution a déjà fonctionnée et rendue bien des services : quand j'étais en arrêt maladie, il m'est souvent arrivé d'intervenir à distance pour résoudre une panne ou une difficulté. De plus, j'ai bétonné au fil du temps, la sécurité de ce type de connexion et les tests d'intrusion que j'avais fait étaient concluants.

J'avais demandé au médecin du travail, d'argumenter en ce sens. Par son intermédiaire, j'avais appris en fin d'année 2010, que cela pouvait s'envisager.

Mon état de santé restant stationnaire, j'avais donc relancé en avril mon employeur pour savoir où en était ma demande. Là, après quelques jours d'attente, j'ai reçu une réponse négative disant que le poste que j'occupe nécessite une présence physique permanente et une grande disponibilité. Voilà donc le rêve du télétravail qui s'envole.

Par ailleurs, plusieurs éléments confirment que mon employeur est en train de recruter un directeur général adjoint par les réseaux des grandes écoles et que celui-ci prendra en plus de ses responsabilités, les miennes. En clair, dès que ce poste sera pourvu, ma lettre de licenciement suivra. D'autant que depuis quelques temps, je ne coûte plus rien à mon employeur puisque la sécurité sociale lui rembourse mon salaire mensuel par la subrogation.

En mars 2011, le médecin conseil de la sécurité sociale m'a clairement dit qu'elle invaliderait mes prolongations d'arrêt maladie si celles-ci continuaient à la rentrée et qu'il me fallait trouver un arrangement avec mon employeur si le télétravail ne pouvait pas se faire. J'avais donc relancé mon employeur après cette mise en garde de la sécurité sociale.

Différentes informations m'ont également permis de voir que mon employeur adressait systématiquement tous mes messages électroniques à un cabinet d'avocats en lui demandant la conduite à tenir, allant même jusqu'à faire valider leur courriel de réponse. C'est pourquoi, entre le moment où j'envoyais un mail et celui où j'en avais la réponse, il a pu s'écouler plus d'un mois. J'ai même vu qu'on avait ordonné à la DRH de rester muette. Quelle franchise et loyauté.

Hier j'ai enfin eu un message téléphonique de la Direction pour convenir d'un rendez-vous. Voilà donc le signe que ma demande de rupture conventionnelle les fait enfin réagir. J'aurai préféré que cela se fasse plus tôt, mais comme ils veulent bétonner le dossier pour que je ne puisse pas les attaquer, ils prennent leur temps.

L'initiative de la rupture conventionnelle venant de moi, mon employeur a les portes ouvertes pour engager ou non la procédure. D'ailleurs, le mail où je fais état de cette demande, a été retransmis aussitôt à leur cabinet d'avocats.

Physiquement, les médecins et moi-même, savons que je ne pourrais pas retrouver un rythme de travail normal. Comme le médecin conseil de la sécurité sociale m'a dit qu'elle ne validerait pas un mi-temps thérapeutique parce qu'il dépassera forcément 3 mois et qu'il ne me permettra pas de retravailler ensuite à temps complet; il faut donc trouver une solution.

3 heures de transport quotidien + 8 heures de travail + 200 marches d'escalier à se faire tous les jours, c'est quelque chose que je ne peux plus tenir. Reste donc la possibilité de me focaliser sur mon travail en libéral qui avait commencé à bien marcher avant que je sois en arrêt de travail. Et oui, quand on est auto-entrepreneur et salarié en parallèle, on ne peut pas bosser pour son auto-entreprise si on est en arrêt de travail du côté employé.

De plus, à en discuter avec les médecins, bosser en libéral me permet d'organiser moi-même mes journées de travail et de faire des pauses en cas de surdose de fatigue. Si je commence à 10h au lieu de 8h du matin, et que cela ne gêne pas mes clients, je n'aurai aucune remarque. Je doute qu'après 1 an d'arrêt de travail, mon employeur apprécie que je lui téléphone pour lui dire que finalement, je ne pourrais pas venir parce que mes vertiges m'en empêchent.

Au final, dans la discussion avec ma Direction, ils vont lancer la procédure après accord du Président. Cela m'a fait sourire, car je sais qu'il est en copie de tout ce qui s'échange avec leur cabinet d'avocats à mon sujet et qu'il a lui-même lancé la procédure de recrutement du directeur général adjoint. De plus, il doit sûrement en avoir marre d'un cadre qui est absent et rémunéré à taux plein depuis bientôt 1 an. Sans compter qu'à sa prise de fonction, son prédécesseur lui a mentionné mes activités annexes de militaire et qu'il n'avait pas vraiment l'air d'être militairophile. Il est vrai que quand on a fait Hautain Et Consors, on est forcément au-dessus des autres, n'est-ce pas Monsieur le Président ? Mais ce qu'on ne leur apprend pas, chez Hautain Et Consors, c'est qu'il n'y a pas de sommet sans base et que tous ces présidents directeurs généraux ne fanfaronneraient pas longtemps avec leur sourire à la façon Ultra-Brite, s'il n'y avaient pas de simples travailleurs, cadres ou non, en dessous d'eux.

J'ai beau être cadre, membre du comité de direction, je ne suis pas hautain avec les hôtesses d'accueil ni les agents de sécurité, ni les assistantes. Sans doute parce que j'ai échappé au cursus de formacon de chez Hautain Et Consors.

Parler de ces directeurs généraux dont les fonctions les ont rendus imbus, prétentieux et hautains, me rappelle le séminaire du Président, en février 2010. Il n'arrêtait pas de balancer des "Monsieur le Président Directeur Général" à tout bout de champs. Au bout d'un moment, je n'en pouvais plus et j'avais dit avec un certain humour, que le prénom du PDG était suffisant et compréhensible par tous. Le Président n'avait pas vraiment apprécié. Je m'en fous, moi j'ouvre ma gueule même si ça dérange. C'est peut-être pour cela que je n'ai pas pu rester dans la carrière militaire...

Maintenant, j'attends la date du rendez-vous pour discuter de la rupture conventionnelle. Ma Direction m'a même dit qu'elle était prête à venir jusqu'à chez moi pour en discuter, connaissant mes problèmes de santé et ces vertiges invalidants. Comme c'est gentil... et hypocrite ! Si ma femme bossait et que j'ai eu les coulées franches pour la recevoir, j'aurai sans doute accepté. Ce n'est pas tous les jours qu'on fait se déplacer la Direction pour venir dans un trou paumé discuter indemnités de rupture.

Alors, attendons la date de ce rendez-vous, d'autant qu'on m'a même proposé de faire la réunion nécessaire à pareille situation, par téléphone. Le cabinet d'avocats sera-t-il sur la ligne aussi ?

Vous en pensez quoi de tout cela, vous ?

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