Ce matin, derniers préparatifs du départ pour rentrer à la maison. Après une semaine de vacances, où j'ai dépensé environ 500 euros de restaurant pour nourrir nos trois estomacs, quoique celui du fiston n'ait pas été des plus gourmands.
La cohabitation durant cette semaine, s'est relativement bien passée. Le fiston nous a fait 2 grosses colères où j'ai encore dû faire la grosse voix et être le Père Fouettard, un rôle qui commence à m'être de plus en plus pesant.
Arrivés samedi en fin d'après-midi, sitôt les affaires déballées, ma femme a subitement eu une poussée d'énergie. Alors que le reste de l'année, il faut à Madame 12h de sommeil par jour, notamment depuis novembre 2010 où elle ne bosse plus du tout; voilà qu'après s'être levée à 9h, m'avoir aidé à charger la voiture, et conduit pendant 4h avec seulement 1h de pause pour manger, aucun coup de barre, aucun besoin de faire une sieste. Au contraire : elle tient à aller faire un tour dans la petite ville où nous sommes, où des spectacles de rue sont en plein déroulement.
Très surpris par son regain d'énergie soudaine, je la suis avec le fiston, sur la place du village. Ce samedi 13 août, il fait chaud : environ 30°. La place du village n'est qu'à 5 minutes de notre lieu de vacances et nous en profitons pour jeter un oeil sur les rares commerces : 1 restaurant, 1 crêperie, 1 épicerie et 1 boulangerie. Avec ça, il faut espérer ne pas avoir besoin d'un toubib et de médicaments... C'est le charme des petits villages de notre France profonde.
Arrivés sur la place du village, nous découvrons plusieurs stands : des artisans vendent leurs produits. Là, il y en a un qui confectionne lui-même des articles en cuir et invite les touristes à y prendre part, ailleurs ce sont des produits régionaux quoique nous ne sommes pas vraiment dans une région où les crêpes soient le dessert principal.
Après avoir traversé l'allée bordée de ces stands, nous découvrons l'endroit où se passent les spectacles. Celui qui est présenté à notre arrivée, est un type qui mime des scènes dans une cabine téléphonique. Personnellement, je le trouve nul mais cela amuse beaucoup ma femme. Quant au fiston, il préfère courir dans les allées environnantes et je le surveille du coin de l'oeil, des fois qu'on nous le kidnappe. Quoique vu son caractère et ses colères, le kidnappeur ne ferait pas une si bonne affaire.
Après le désopilant spectacle du con dans sa cabine téléphonique, on rejette un coup d'oeil plus précis au restaurant que nous avons vu en venant. Les prix sont supérieurs à ceux de notre semaine passée dans le sud de la France et la carte n'a rien d'extraordinaire. Seul avantage qui est en fait plutôt une contrainte : c'est le seul restaurant où les plats sont plus nombreux que ceux de la crêperie. Et vu la nombreuse clientèle présente (le resto est ouvert de midi à 22h non stop), on se dit que ça ne doit pas être trop mauvais. Retour à la location pour prendre une douche et se changer en vue d'aller dîner. Après les frais de péage, c'est ma première dépense en carte bleue... et loin d'être la dernière !
Je redoutais ce premier dîner au restaurant à cause du fiston, dont les colères peuvent arriver très vite alors que quelques minutes auparavant, il était adorable. Il y a du monde. J'espère que tout se passera bien et que je ne vais pas être emmerdé par les guêpes. Je trouve ces insectes très cons et méchants. A la première occasion, je claque celle qui viendra me faire chier et oser renifler mon repas. Finalement, tout se passera bien et nous rentrerons faire dodo avec l'estomac bien rempli, en espérant ne pas avoir de gastro le lendemain. Dans les restos, on ne sait jamais.
Dimanche 14 août, ma femme ne s'occupe guère du frigo vide puisque nous avons convenus que je paierai toutes les dépenses de nourriture et les sorties. Bah ouais, il faut bien que je serve à quelque chose d'autant qu'au 1er septembre, je serai demandeur d'emploi ! S'il n'en avait tenu qu'à moi, je ne serai pas parti en vacances en privilégiant la prudence financière. Quand on sait qu'on va être au chômage, on fait attention. Et bien ma femme ne s'en soucie guère.
Lundi 15 août, grosse chaleur : 33° à l'ombre. Ma femme a fortement suggérée qu'on aille visiter un château alors nous nous sommes préparés. C'est étrange comme elle a un regain d'énergie pour les activités de loisirs. Elle ne fait d'ailleurs aucune sieste mais dort quand même 12h. Il est vrai qu'on est en vacances. D'ailleurs elle ne travaille plus depuis novembre 2010, date à laquelle elle a commencée ses 12h de sommeil quotidiens.
Au château, j'ai payé pour 1h de promenade en bâteau où j'étais le commandant. Me voilà donc à naviguer sur le canal, promenade nautique bien agréable mais sous un soleil de plomb. J'ai pris le fiston sur les genoux pour qu'il tienne aussi la barre et cela l'a beaucoup intéressé. Ma femme a voulu faire pareil mais a emmené le bâteau dans les roseaux qui bordaient la berge. Paniquée, elle m'a repassé les commandes pour que je nous sorte de là. Et hop, on repart de plus belle, en croisant d'autres bâteaux. Après cette excursion, on a été voir le parc du château et on a vu qu'il était proposé une promenade en petit train et encore en bâteau. Ma femme a voulu faire cette promenade mais je ne l'ai pas accompagnée, ayant quelques inquiétudes sur mes problèmes de vertige, ne connaissant pas la manière de conduire du conducteur du petit train. Je craignais que des a-coups trop fréquents me rendent malade. J'ai laissé ma femme et mon fiston y aller seuls. Après une demie-heure, ils sont revenus enchantés. Ma femme m'a dit que c'était très bien et que j'aurais pu faire la balade car la conduite était très douce.
Le fiston commençant à avoir faim, nous avons été à la cafétéria du château voir ce qu'on pouvait lui donner mais compte-tenu de son agitation débordante, on a préféré partir. L'environnement ne se prêtait pas vraiment à un petit garçon surexcité : mémés en robe du soir de grands couturiers, avec petite tasse à thé en porcelaine, ça ne le faisait pas.
Retour à la maison en début de soirée et direction le resto pour dîner.
Mardi 16 août, chaleur identique à la veille.J'étais bien au frais dans la maison et j'ai vraiment hésité à accompagner ma femme et mon fils à une base de loisirs où il y avait une piscine en plein air. Ma femme m'a rassuré en me disant qu'il y avait des endroits ombragés, alors j'ai accepté. Nous sommes partis vers 15h30 et revenus vers 19h30. Le fiston était tout content de courir et sauter dans l'eau, que, pour ma part, j'ai trouvé froide : 27°. C'est possible qu'une fois mouillé et en nageant, je l'aurai trouvé bonne mais je n'avais pas de maillot de bain. J'ai profité de ce que ma femme et mon fils batifolaient dans l'eau, pour réfléchir à l'avenir, bien à l'ombre d'un chêne.
Jusque là, les dépenses de resto me coûtent environ 100 euros par jour. A cela se rajoutent les dépenses de petit-déjeuner avec la seule boulangerie du village. D'ailleurs, le pain n'a rien d'extraordinaire. Je pense que les baguettes sont surgelées et cuites le matin. En tous les cas, le pain est mou et n'a pas un goût extraordinaire en comparaison de la petite boulangerie où on habite et où le pain est vraiment fait par le boulanger : ça croustille, ça croque, ça sent bon et ça fond dans la bouche... Ca me donne faim rien que d'y penser !