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Un peu perdu
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28 mai 2011

Sur le retour, je déprime...

En rentrant des consultations médicales de ce matin, je regarde défiler les paysages. Ma femme conduit. Et là je commence à descendre moralement. Je repense aux remarques de ma femme, sur le fait qu'avec un traitement je vais donc pouvoir dépasser les limites que j'ai mis presque 1 an à comprendre, avec l'aide d'un psychiatre.

Et je repense à toutes nos différences : elle ne s'occupe pas de son intérieur, ne s'occupe pas de laver le linge sale, ne s'occupe pas de remettre du produit dans le lave-vaisselle, ne s'occupe pas de savoir s'il faut faire les courses ou pas (le frigo est déjà resté plusieurs jours vide avant qu'elle ne daigne enfin aller faire quelques achats), je passe aussi sur le nettoyage intérieur du frigo : elle ne l'a jamais nettoyé alors que ça doit faire 4 ou 5 ans qu'on l'a. J'ai repensé aussi aux fruits qui pourrissent sur le vaisselier pendant plusieurs jours, avant qu'elle ne les mette dans la poubelle sans pour autant enlever les traces de moisi qui restent les jours suivants... J'ai repensé qu'elle ne chercher pas de travail, et que même celui qu'elle avait trouvé à 10 minutes en voiture, qu'elle l'avait trouvé trop fatiguant alors que pendant des mois je me suis tapé 3h de trajet quotidien, 12 h de boulot, 200 marches d'escalier à monter/descendre par jour et qu'en rentrant complètement exténué, je devais faire un choix entre espérer dormir quelques heures ou manger...

J'ai repensé à ses journées depuis novembre 2010 : emmener le fiston à l'école pour 8h30, se recoucher et redormir jusqu'à midi. Prendre son petit-déjeuner et refaire une sieste jusqu'à 16h avant d'aller rechercher le fiston. Ensuite, elle se balade avec lui et ne rentre généralement que vers 20h30. On mange vers 21h et à 21h30, comme mon psy me l'a conseillé, je ne force pas la dose et je vais me coucher. Elle, elle regarde la télé jusqu'à 23h ou plus. Et le cycle recommence, quand elle ne me demande pas, le matin, d'emmener le fiston, sans s'occuper de savoir si j'ai réussi à dormir ou pas.

Tout cela ne me correspond pas. Je ne peux pas vivre avec quelqu'un d'aussi oisif, qui ne se projette pas dans l'avenir, qui n'a pas d'ambition autre que de rester chez elle à regarder Desperate Housewise. C'est vrai que cette série américaine doit lui plaire beaucoup, car elle correspond à son idéal de vie : on papote avec ses copines du matin au soir, sans bosser. Sans que dans la série, l'intérieur des maisons est propre, rangé, et que la vaisselle sale du soir ne traîne pas 2 jours dans l'évier de la cuisine, que les cheveux de ces dames ne bouchent pas continuellement la baignoire parce qu'elles les enlève après leur douche. Moi, les cheveux de ma femme, je les enlève et je les mets bien en évidence à côté du robinet de la douche : ils y restent facilement une semaine sans qu'elle ne les jette. Ca non plus, ce n'est pas mon truc. Sans parler de la baignoire, après sa douche, qu'elle ne rince pas à tel point que si je n'avais pas les cheveux courts, je pourrai croire que ceux qui restent collés au fond de la baignoire sont les miens.

Et puis quand on a un mouflet de 4 ans, on ne rentre pas de balade à 20h30. A cette heure-là, le mouflet devrait avoir mangé et aller faire son dodo.

Et puis quand on voit que le contenu du frigo commence à descendre, on attend pas qu'il n'y ait plus rien à manger dedans pour faire les courses, d'autant qu'elle n'a même pas à aller les faire : il lui suffit de les faire par internet et c'est moi qui paye.

Tiens, on aborde là un point intéressant : je paie non seulement les courses, mais aussi le loyer, l'EDF, le téléphone, l'abonnement internet, l'assurance habitation, la taxe d'habitation et mes mensualités d'impôt sur le revenu. Il m'arrive aussi de lui payer son essence.

Pendant que les paysages défilent sous mes yeux fatigués par plus de 24 heures sans sommeil, elle me demande si je veux qu'on aille manger au resto. Je lui dis que pourquoi pas, en espérant naïvement qu'ensuite elle me dépose à la maison avant d'aller chercher le fiston que garde ma si charmante narcissique belle-mère. Et bien non, puisque j'accepte le resto, ça lui évitera de devoir me ramener à la maison et de retourner chez sa mère ensuite. Tiens, pourtant il y a quelques heures, 2 médecins lui ont dit que si j'accumulais trop de fatigue, mes vertiges pouvaient revenir. Visiblement, elle ne s'en souvient pas.

Qu'en pensez-vous ?

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